Les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité : TDAH
Le TDAH fait partie des troubles du neurodéveloppement et s’exprime par un déficit de l’attention, avec de l’impulsivité et une hyperactivité motrice.
Il existe également le TDA, représenté par des troubles uniquement attentionnels sans hyperactivité.
Environ 5,5% des enfants souffrent actuellement d’un TDAH en France, il s’agit du trouble le plus fréquent après celui de l’anxiété et il est en augmentation progressive.
Les caractéristiques du TDAH sont celles d’un enfant distrait, ayant un défaut d’inhibition ( ne peut pas s’empêcher de…) lors de situations contraignantes où il n’éprouve aucun plaisir.
Cependant, l’enfant TDAH peut être parfaitement capable de se concentrer intensément lors d’une tâche qui lui plait ou lorsqu’il n’éprouve pas de stress.
Ces troubles sont souvent associés à une intolérance à la frustration qui laisse supposer que l’enfant ne perçoit pas les consignes ou refuse de coopérer tel un «enfant roi».
Hormis toutes les difficultés à s’organiser dans son temps et son travail scolaire, l’enfant TDAH peut aussi subir des changements d’humeurs brusques, ce qui perturbe également son entourage.
Le TDAH impacte la vie scolaire et relationnelle de l’enfant qui traverse des situations conflictuelles répétitives sans vraiment pouvoir les gérer autrement.
Mais qu’en est-il réellement?
Des recherches en imagerie ont permis de mettre en évidence un dysfonctionnement dans la région du cortex préfrontal du circuit agissant sur l’inhibition comportementale. L’enfant a beau faire des efforts, il éprouve des difficultés à s’auto-réguler.
Le circuit de la récompense stimulé par les voies dopaminergiques s’active également de façon inappropriée, en particulier lorsque que les délais de la réponse augmentent avec ceux de la récompense.
Le TDAH est associé à de nombreuses variations concernant la transmission de la dopamine, qu’il s’agisse de sa synthèse ou de sa recapture ainsi que lors de son transport ou de sa réception dans les fentes synaptiques.
L’écosystème intestinal constitue notre deuxième cerveau: il est aussi important dans la vie psychique que le cerveau. Il est composé d’une microflore de bactéries, d’une muqueuse et d’un système immunitaire qui dialoguent avec le cerveau.
Les facteurs environnementaux comme les additifs de l’alimentation industrialisée ont une incidence sur le TDAH. Des études ont pu démontrer qu’un trouble intestinal et notamment un état inflammatoire peut avoir des répercussions sur l’activité cérébrale.
Les inflammations intestinales de bas grade inhibent la synthèse du tryptophane, précurseur de la sérotonine, l’enfant devient alors irritable voir intolérant. Cela peut engendrer des troubles d’oppositions avec provocation, (que l’on nomme plus communément les TOP) mettant également les familles et les enseignants à rude épreuve.
Dans son évolution, il a été observé que les enfants atteints d’un TDAH ont un risque plus élevé de conduites addictives à partir de l’adolescence.
La prise en charge médicale et paramédicale du TDAH est pluridisciplinaire. Celle-ci contribue à une meilleure qualité de vie de l’enfant et de son adaptation en milieu scolaire et social.
Le parcours se fait par étape entre la première visite du médecin traitant, puis celle du neuropédiatre et du pédopsychiatre.
Des tests psychométriques peuvent être effectués par des neuropsychologues, habilités au diagnostic et à l’orientation thérapeutique.
Un accompagnement avec des séances régulières chez l’orthophoniste ou de psychomotricité ainsi que chez un psychologue peuvent être également proposés afin d’améliorer les troubles et la qualité de vie de l’enfant.
Accompagnement avec la naturopathie:
La naturopathie peut soutenir l’enfant en optimisant la qualité de sa digestion, avec des conseils en alimentation qui permettront d’éviter la dysbiose et la neuro-inflammation pour conséquence.
Plusieurs études en neuro-nutrition ont mis en évidence les bienfaits d’une alimentation variée, riche en oméga 3 et équilibrée en protéines et en glucides.
Ces conseils ont pour objectif d’optimiser la bonne assimilation des nutriments et d’éviter les carences de fer, de chrome, de zinc et de magnésium observés chez le TDAH.
Les exercices respiratoires, les hydrolats, la gemmothérapie, l’aromathérapie olfactive ainsi que les fleurs de Bach peuvent contribuer à une meilleure gestion du stress et du sommeil de l’enfant.
Pour en savoir plus sur l’alimentation anti-stress